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Les 3i voyagent ...
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27 septembre 2014

Samedi 27 septembre 2014 - DUBLIN

L'Irlande, on en rêvait depuis longtemps, mais faute d'occasions...... Et puis, ce rêve est devenu une idée de cadeau d'anniversaire, qui a fini par se concrétiser. Et hop, par la magie d'Aer Lingus, nous avons atterri à Dublin ce vendredi soir de fin septembre à 21 heures, heure de Dublin.

Si le mot organisation existe, il est en tout cas parfaitement pratiqué à Dublin Airport. A la sortie, des groupes entiers de voyageurs se ruent sur les stations de taxi, mais pas question de s'invectiver ou de se piétiner ! Un employé qui fait office de régulateur fait mettre les voyageurs en queue, et les fait monter dans les taxis qui se présentent l'un après l'autre le long du trottoir. Du coup, peu d'attente, nul besoin de réservation. La potion anti-stress parfaite quand on arrive tard, d'autant que notre hotel n'est pas dans Dublin même, mais à 6-7 kms de la ville.

Notre hotel, Le Clarion, est grand mais calme. Nous avons la chance de bénéficier d'un temps doux, et espérons pouvoir parcourir Dublin en tous sens dès demain.

 

Après un bon petit déjeuner Irlandais : oeufs brouillé, saucisse, haricots, toasts et café (à la place de la bière quand même !), nous prenons le bus, destination le centre historique. Premier changement : il faut s'habituer à regarder à droite pour voir les voitures arriver, c'est très perturbant !

Notre hotel est à 45 minutes en bus du centre-ville. Cela pourrait paraître un inconvénient, mais pas tant que ça, au final. En effet, le circuit du bus nous permet de circuler dans les petites villes et quartiers limitrophes de Dublin, et nous pouvons avoir un aperçu de la vie des irlandais, de l'organisation des villes, de l'architecture des maisons. En Irlande, l'habitant moyen a des revenus financiers plutot modestes. Donc, tout va a l'encan : habillement sans fantaisie, nourriture simple, maison aménagée proprement mais avec simplicité pour ce que nous pouvons en voir : beaucoup de façades en briquettes rouges le long de rues assez rectilignes, huisseries généralement blanches ; les fenêtres ne sont pas de grandes baies mais plutot un assemblage de petits vantaux qu'on peut ouvrir individuellement, oscillo-basculants pour permettre d'aérer l'habitation sans que la pluie n'y pénètre. Parce que s'il peut faire beau ici, le climat n'en reste pas moins océanique..... La fantaisie des  maisons, ce sont les portes : de formes variées, elles peuvent aller du style cottage jusqu'au style néo-classique, avec des heurtoirs aux formes recherchées, souvent en laiton, et soigneusement astiqués. Un jardinet orne le devant de la maison, mais la taille n'y autorise pas grand chose de plus qu'un banc pour profiter d'un rayon de soleil de passage...

Ici, on privilégie les petites boutiques. Les hypermarchés, nous n'en avons vu aucun, y compris dans Dublin même.

 

Bon, nous voilà dans le centre-ville, le bus nous dépose Lord Edward Street, une des rues principale de ce quartier typique et touristique de Dublin. Les rues sont agréables, les boutiques sympas et regorgeant de ces mille et un gadgets typiques de l'Irlande : porte-clefs avec des trèfles, chopes de toutes formes, etc. Il y a du monde sur les trottoirs, mais se promener reste très agréable. Des taxis sillonnent la ville en tous sens, pas besoin d'attendre longtemps ou de réserver.

 

Et c'est parti pour notre première visite : nous commençons bien sûr par la Cahédrale Saint Patrick.

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C'est un grand édifice de pierre grise, solide et imposant, d'architecture assez stricte. Un jardin public l'entoure, qui fait le bonheur des bambins qui testent leurs vélos avec un succès aléatoire dans les allées.

 

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Alors que l'extérieur est des plus austères, l'intérieur est, quant à lui, des plus surprenants : pavage de couleurs vives tel qu'on en voit dans les pays du sud, fanions aux armoiries des comtés. Cette cathédrale est bien autre chose qu'une cathédrale comme nous l'entendons en France : c'est tout à la fois un lieu de vie, de mémoire, de cohésion sociale autour de valeurs fortes, d'hommage aux hommes importants du pays. On y voit des chapelles de commémoration aux régiments célèbres d'Irlande qui voisinnent avec les tombeaux de poètes ou d'écrivains.  On y voit aussi une porte dont le trou situé en plein milieu permit à deux comtes irlandais de se serrer la main pour sceller la paix, alors que l'un et l'autre refusaient catégoriquement de "se voir". Des casques de chevaliers (les "chevaliers de St Patrick") sont alignés dans le coeur, et on peut admirer une très belle chaire.

L'entrée est payante pour visiter la cathédrale.

La boutique de la cathédrale, où l'on peut acheter des souvenirs, est hautement recommandable : on y trouve de très beaux marque-pages pour les amateurs de beaux livres, des livres bien évidemment (sur la cathédrale bien sûr, sur Saint Patrick, sur les poètes et hommes célèbres enterrés dans la cathédrale, sur l'art gothique, les monuments d'Irlande, etc.), de jolis bijoux celtiques ornés de gemmes du pays (d'ailleurs, il existe deux fabricants de bijoux en Irlande, de bonne facture tous les deux, on trouve leurs créations partout).

 

Nous revenons ensuite par les petites rues pour rejoindre le Trinity College.

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Grandes avenues bordées d'immeubles de briquettes rouges, bien typiques de Dublin....

 

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Les leprechauns se baladent en toute liberté dans la capitale du pays qui est le leur. ... d'ailleurs, cela ne semble surprendre personne !

 

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Trinity College est un incontournable de Dublin, avec sa grande cour en esplanade, bordée de hauts batiments.

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Le Trinity College est une université toujours en fonctionnement, et certains bâtiments ne sont donc pas visitables, car en dehors de la célèbre bibliothèque, ce n'est pas un musée.

La vieille bibliothèque commencée en 1702 est impressionnante. Les rangements sur les alcôves des côtés, au rez-de-chaussée comme à l'étage dans la mezzanine, contiennent une quantité astronomique d'ouvrages (3 millions de volumes à ce jour) dont certains, très anciens, montrent leurs reliures de cuir bien usagé. Des petites échelles partout permettent d'y accéder. Toutefois, aucun visiteur n'a cette chance. Des gardiens portant l'uniforme de l'université surveillent et contrôlent soigneusement les personnes autorisées à emprunter les ouvrages : étudiants, chercheurs, professeurs.... Les vitrines au milieu du long couloir central exposent certains ouvrages, lettres ou parchemins anciens. Cette fabuleuse accumulation de savoir en un même lieu nous étourdit et nous fait sentir..... très petits !  Une harpe du 15e siècle est également exposée ; c'est elle, emblème de l'Irlande, qui apparaît sur les pièces de monnaie.

Au rez-de-chaussée de la bibliothèque, une boutique de souvenirs propose là-aussi de très belles choses artisanales d'Irlande, en lien ou non avec les livres. Mais la foule est surtout venue admirer la salle des enluminures et surtout le "trésor" : le Livre de Kells. Ce livre, ainsi que ses deux confrères les livres d'Armagh et de Durrow, contiennent des manuscrits médiévaux d'évangiles irlandais. Ils sont été richement enluminés et ornés de pierreries, ce qui en a fait de véritables oeuvres d'art.

Entrée de la visite : 10 euros/adulte.

 

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A la sortie de notre visite, il fait un temps splendide et chaud ! nous restons à paresser un peu le long de la vaste pelouse de l'université, et puis comme une envie de petite pause s'impose, nous  poussons la porte du KC Peaches de Dame Street pour se restaurer, nous n'avons rien mangé depuis ce matin.

C'est un mini-self où on peut manger des plats chauds, des salades, ou juste venir boire un thé, déguster une pâtisserie ou une bière. On y trouve aussi une citronade maison délicieuse. Pendant que Patrick hésite devant le choix des bières, je choisis la citronade, et nous avons l'eau à la bouche devant les patisseries caramel et noix de pécan. Tout a l'air très bon et .... l'est, effectivement !  Ambiance sympatique et animée car des groupes de jeunes trentenaires s'y sont retrouvés et passent un bon moment en attendant de sortir en soirée.

Mais les voyages réservent parfois des moments amusants : notre petite caissière, sympa comme tout, a un accent terrible et malgré plusieurs essais, nous ne comprenons absolument pas le montant de nos consommations. Au bout d'un moment, impossible de ne pas éclater de rire devant son air déconfit ! Au final, à force de bonne volonté de part et d'autre, la transaction se réalise dans la satisfaction des deux parties.

 

2014-09-27 15

 

Il est déjà 16 heures, et nous ne voulons pas passer à côté de la visite du musée GUINESS qui, malheureusement pour nous, est situé à l'autre bout de la ville. Nous décidons néanmoins de faire le trajet à pied. Les rues sont pleines de petits commerces aux devantures parfois très fantaisistes. Mais au fur-et-à-mesure que nous avançons vers les quartiers moins touristiques, la population change et la pauvreté se fait sentir. C'est le côté de l'Irlande dont on parle peu, celui qui vous met en face de personnes au parcours malmené : chômage, alcoolisme, santé défaillante, manque de soin.

Nous arrivons devant toute la zone occupée par le musée Guiness. Zone est bien le mot car la totalité de l'ancien entrepôt  couvre plusieurs km², à tel point qu'un petit réseau ferré interne a été créé pour permettre aux employé de se rendre dans les meilleurs délais d'un endroit à l'autre de l'usine. Guiness, c'est une institution ici. Les employés sont fiers d'appartenir à une entreprise qui, en dehors d'être mondialement connue pour la qualité de sa production, a été une des premières a instaurer des mesures sociales : assurance maladie et congés payés.

Le musée compte un sous-sol, rez-de-chaussée et 4 étages.

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Cette "chute d'eau" est visite au rez-de-chaussée : en effet, c'est l'endroit où tout est expliqué sur les ingrédients choisis pour concocter la bière. L'eau choisie est celle des montagnes Wicklow.

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1er étage : la méthode de fabrication de la bkière, mais aussi des fûts car Guiness fabriquait ses propres tonneaux. On peut voir aussi des maquettes des bateaux de transport, et le "petit train" qui permettait de se déplacer dans l'usine.

2e étage : comment déguster sa bière de la meilleure façon ? Ici,  on se retrouve en groupe avec un maître de dégustation, chacun avec sa chope en main. A priori, tout le monde semble comprendre assez vite la méthode !

3e étage : c'est l'étage où sont exposées toutes les affiches, publicités et articles de communication sur la bière fabriquée ici.

Anecdote amusante : le symbole de Guiness, c'est la harpe, la même que celle exposée au Trinity College. A l'époque, Arthur Guiness, fondateur de la marque, avait déposé un brevet pour utiliser l'image de l'instrument comme symbole de sa marque. Lorsque la république d'Irlande voulut reprendre la harpe comme symbole, elle ne put le faire en raison du brevet déjà déposé. On finit par trouver la solution : le symbole de la république d'Irland est bien la même harpe, mais représentée à l'envers, comme vue dans un miroir. Ah ces irlandais !

 

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Ouf, 4e étage, c'est celui où, après avoir tant vu et tant parlé de cette fameuse bière, on en vient à faire enfin connaissance. Dans un bar panoramique, une bière est gratuitement offerte à chaque visiteur; Il faut savoir qu'en dehors de la Guiness traditionnelle, d'autres créations ont vu le jour. Malheureusement, aucune de ces bières n'est commercialisée en France, sauf peut-être dans des bars à bière ou des établissements de dégustation dépositaires de la marque.

La boutique Guiness, au rez-de-chaussée, vous offre absolument tout ce que vous pourriez imaginer en lien avec la bière, et même un tas de gadgets dont vous n'avez jamais rêvé ! Le bidule le plus kitch voisine avec des articles vraiment chouettes : tee shirts, services à bière, chopes et pintes dont des modèles de collection, etc. Beaucoup de belles choses, mais très chères.

L'entrée au musée est de 30 euros/adulte.

 

Là, je reconnais que mes jambes ont bien besoin de repos. Pourtant, il fait encore très bon lorsque nous sortons du musée, il est déjà 19 heures. On aurait envie de déambuler encore, d'ailleurs le temps est plutôt exceptionnel vu la quantité de gens encore dans les rues.

Nous avons prévu de manger au Bull & Castle. Ce restaurant est une institution ici, car il est réputé très bon. D'ailleurs, nous avons pu réserver notre table en ligne depuis la France. Les repas sont alléchants. Dès notre entrée, nous sommes dirigés vers notre table. Ce n'est pas un restaurant chic mais de bon goût et de bonne compagnie. Sa spécialité ? la viande.

Nous optons pour une soupe crémeuse aux fruits de mer en entrée, délicieuse à tomber.  puis une sorte de burger spécial, accompagné de cheddar, bacon grillé, salade, tomate, rondées d'oignons et pommes de terre sautées maison. Délicieux et très copieux. Je termine par un cheesecacke à la compote de fruits rouges, alors que Patrick choisit un fondant au chocolat avec glace vanille et compote de cassis.  Nous confirmons la grande qualité de tout ce que nous avons mangé et la générosité des parts servies. Adresse à conserver !

La nuit est tombée sur Dublin tout illuminée. Il fait toujours super doux.  Nous marchons un peu, ambiance calme mais les pubs sont plutôt regroupés dans le quartier de Temple Bar et nous sommes trop fatigués pour pousser jusque-là.  Nous reprenons notre bus, et retour pour une pause sommeil bien méritée. Demain, de nouvelles aventures nous attendent !

 

 

 

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