Dimanche 9 août 2015 - TRIESTE

Dimanche 9 août 2015 - TRIESTE - Camping Obelisco

Nous sommes finalement arrivés au Camping Obelisco qui nous a gentiment accepté malgré un manque de places disponibles. Le camping initial, Plan Del Grisa, ne nous avait gardé qu'une place de parking ! Très inadmissible comme comportement.

Finalement l'accueil est bien meilleur et notre emplacement donne sur la baie de Trieste. Que du bonheur !

La journée est déjà avancée, donc farniente tout le reste de la journée. La vue est imprenable, il fait bon et beau, il y a nettement moins de moustiques, c'est le paradis. Alors que la ville s'étend le long de la baie, les hauteurs sont couvertes d'arbres qui sont les bienvenus. Notre point de chute semble une ville dans la ville, ou plus exactement une communauté car les tentes, caravanes et constructions diverses restent en place et servent  de maison de campagne à toute une population qui s'y prélasse toute la belle saison. Les gens se cotoient, se saluent, se croisent, vaquent à leurs occupations dans une quiétude admirable, et en toute discrétion. Le temps y semble suspendu...

Lundi 10 août 2015 - TRIESTE

Nous descendons dans le centre ville avec le funiculaire qui relie Opîcina, notre quartier, au centre-ville de Trieste.

En effet, à moins d'y descendre en voiture et de chercher une place de parking, la distance atteint plusieurs kilomètres. Nous utiliserons donc le funiculaire, aux banquettes en bois vernis à l'ancienne. Son fonctionnement se fait aussi à l'ancienne, "en crémaillère" (le funiculaire qui monte permet a un second funiculaire de descendre).

La ville est grande et aérée : grandes avenues, réseau étendu de bus. Nous partons donc à la découverte de cette ville frontière avec l'ex-yougoslavie (aujourd'hui la Slovénie).

Visite du Canal Grande

La ville a un passé de ville de pècheurs. Le canal permettait d'amarer son embarcation ou bien de se rendre directement dans la baie. Des boutiques courent le long des côtés du canal.

Piazza de l'Unita

La mairie et les services administratifs occupent ce grand batiment qui ferme la piazza de l'unita face au canal : disposition architecturale classique mais très agréable, car la place est bordée de cafés et de restaurants. Ambiance agréable.

Cette très jolie danseuse nous a offert une prestation réussie, accompagnée d'un jeune violoniste.

 Cathédrale San Giusto

Il fait très chaud et la cathédrale estime qu'on doit la mériter.... par conséquent, elle est juchée en haut d'une colline. Les visiteurs peinent a y parvenir. Jolie visite.

Église Santa Maria Maggiore

Construite en 1619, à l'initiative de la compagnie de jésus qui s'installe à Trieste. Très belle coupole.

36° degrés aujourd'hui sur Trieste !

Mardi 11 août 2015 - TRIESTE

Aujourd'hui, gros morceau : le splendide château de Miramar. Je me régale déjà d'avance devant les photos de cette demeure élégante et raffinée et de son jardin en terrasse. Bâti sur un promontoire face à la mer, en 1860, c'est une demeure "moderne" pour son époque. Son architecture intérieure est recherchée et non dénuée de "trouvailles". C'est l'archiduc Maximilien d'Autriche qui fait construire Miramar. Il  désire pour sa demeure modernité et élégance. Son esprit est celui d'un créateur et son épouse, Charlotte de Belgique, très jolie, peint de fort belle façon. L'un et l'autre ne sont pas destinés à régner et mettent au service de Miramar toute leur créativité. Il y recevront notamment la soeur de Maximilien, la célèbre Sissi. Malheureusement, le destin éteindra littéralement l'aura de ces deux êtres : Maximilien deviendra, plus ou moins contraint, empereur du Mexique où il mourra fusillé lors de la guerre d'indépendance du pays. Son épouse, traumatisée,  sera rapatriée en Europe où elle perdra l'esprit. Charlotte finira sa vie internée dans un château de Belgique.

Château de Miramar

Nous prenons le bus qui va longer toute la côte jusqu'au bas d'une longue allée qui mène au château. C'est une côte pierreuse. Afin de palier à l'absence de plage, la commune a recouvert de pavés colorés tout le bord de mer. On peut louer parasol, emplacement, chilienne.... De nombreux "bronzeurs" sont déjà en place. L'ambiance est agréable.

Enfin, au bout de l'allée, voici l'esplanade du château.

Le promontoire est loin d'être plat ! Qu'a cela ne tienne, Maximilien tire profit du relief pour créer des zones : escalier, pelouse, jardin "à l'anglaise", tonnelle, et même un petit embarcadère privé. Tout est très harmonieux.

La salle de travail de Maximilien, toute décorée de bois vernis, évoque nettement l'intérieur d'un bâteau. Très beaux objets (boussole, articles de marine). Par ailleurs, la pièce est très claire car elle reçoit beaucoup de soleil. Atmiosphère très agréable.

Se succèdent différents salons, notamment celui ou peint Charlotte, mais aussi la salle à manger d'été, chambres d'amis, une fontaine d'intérieur orne le palier du premier étage et anime la pièce de son clapotis. Ci-dessus, la salle de réception.

Dans l'esprit qui animait Maximilien, une belle exposition de peintures montrant des scènes orientales est présentée dans la salle dite "du trône", une salle que Maximilien n'utilisa jamais car elle fut achevée alors qu'il était déjà parti au Mexique. Les peintures qui s'inspiraient de voyages dans de lointaines contrées étaient très à la mode et plaisaient particulièrement au couple.