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13 septembre 2019

Vendredi 13 septembre 2019 - MARSEILLE - 1ère journée

Vendredi 13 septembre 2019 - Marseille - 1ère journée

La chance a été avec nous : je craignais devoir aller jusqu'à Paris pour prendre le train direction Marseille, mais un arrêt existe à Versailles ce qui nous arrange grandement puisque nous venons de la région centre-val de loir. Du coup, nous attrapons sans problème notre train à 9h00 à Versailles, direction Massy, puis Lyon, Avignon et enfin Marseille.
Il fait très beau, et les 5 heures de trajet nous paraissent finalement assez courtes. Nous avons déjeuné d'un sandwich et nous arrivons à destination entre 14h et 15h. Nous sommes attendus par un sympathique bénévole de l'équipe d'accueil des congressistes qui nous accompagne de la gare St Charles jusqu'à l'hotel situé à peu de distance du vieux port. Les premières minutes de trajet nous montrent d'ores et déjà les contrastes de la ville : les ruelles ou s'alignent des petits commerces de vêtements ou de nourriture inspirés de l'autre côté de la Méditerranée s'intercalent avec des rues plus importantes bordées d'immeubles franchement haussmaniens.

Nous nous installons à l'hôtel sans trainer car nous tenons à nous rendre à ND de la Garde ; en effet sa visite n'est pas prévue dans notre programme, et le dîner rassemblant tous les membres se tient à 20h. Il s'agit de l'hötel Mercure situé 1 rue Neuve-Saint Martin, tout à fait correct avec un petit coin salon dans la chambre, mais surtout très bien positionné si on veut visiter le vieux port et ses alentours.

Nous descendons au vieux port par la rue de la république et parvenons à l'église Saint Ferréol.

Sa façade toute blanche resplendit avec le soleil. C'est une église assez carrée, érigée en 1588, qui rassemblait à ses offices toute la population vivant autour du vieux port. Elle appartenait  à l'ordre des augustiniens qui avaient construit leur église et leur couvent sur le site d'un ancien établissement appartenant aux chevaliers du Temple. Aujourd'hui, l'édifice que nous visitons a été largement réduit car la construction de la rue de la république a obligé à supprimer une de ses travées ainsi que la façade, laquelle a été reconstruite mais plus en retrait. Le couvent quant à lui a totalement disparu. Très sobre, elle abrite peu d'objets dignes d'intérêt sauf l'autel des portefaix, édifié lors de l'ancien régime alors que l'église servait à abriter les réunions des confréries.

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Nous longeons un moment le quai rive-neuve, puis prenons sur la gauche en direction des petites rues qui amorcent la pente qui mène à la basilique. Nous coupons à travers le jardin Puget qui surplombe la baie donnant sur les îles du Frioul, où la vue est magnifique. Nous enfilons ruelle après ruelle, la pente ne s'adoucit pas, et il fait très chaud...

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Nous arrivons -enfin- au pied de la basilique, qui se dresse impériale sur son rocher.

Les grilles et escaliers qui mènent à l'entrée sont comme une monture entourant un bijou d'architecture romano-byzantin. Edifiée en 1864, elle remplace une église déjà existante. La Colline de la Garde était auparavant un site stratégique de surveillance de l'entrée du port de Marseille. Aujourd'hui, cette basilique paraît comme un phare dominant les hauteurs de la ville sur laquelle elle veille.

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L'intérieur de la basilique, qui n'est pas extrèmement grande, est remarquable par son architecture et ses mosaïques de bleu, vert et or.

Des ex-voto en forme de bateaux pendent de la voûte et des plaques de remerciements à la vierge tapissent les murs sur quasiment toute leur hauteur. La dévotion est forte envers la Bonne Mère, quelles que soient la vie et/ou les intentions des ouailles. Il semble qu'environ 2500 plaques de remerciement soient encore en attente d'affectation dans l'édifice, à tel point qu'il est question d'ouvrir un musée annexe. Un magasin de souvenirs géré par la basilique se trouve à l'étage inférieur (accès par l'extérieur de l'édifice). Je le conseille vivement, pour la qualité des articles proposés : les bijoux (médailles, croix) sont d'une grande originalité et d'une belle qualité. On y trouve des design des plus modernes aux plus traditionnels et même des émaux. Un pannel de beaux livres est également en vente : architecture de la ville, monuments, jardins... Je me laisse tenter par un ouvrage surles légendes locales qui est d'un grand intérêt pour comprendre l'histoire et les traditions liées à tel ou tel site de la ville.

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Il fait un peu moins chaud lorsque nous ressortons, et nous décidons de ne pas redescendre de la colline de la Garde par le même chemin, mais d'obliquer un peu plus au sud pour jeter un coup d'oeil à l'abbaye St Victor.

Massive, bâtie dans des tons ocres, elle affiche un style qui ne déparerait pas à Malte. Cette vénérable basilique est construite en 1040 sur une ancienne église consacrée à St Victor, elle-même bâtie sur une ancienne nécropole grecque. Bref, visiter St Victor et ses cryptes constitue un voyage dans le temps. Toutes les époques s'y rencontrent : sarcophages, autels, passages murés, un vrai bonheur pour tout archéologue. Elle a gardé ce côté primitif d'une époque où les édifices religieux ressemblaient bien souvent à des forteresses et on peut imaginer tous les événements qu'elle a traversés au cours des âges.

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Depuis l'esplanade devant la basilique, nous admirons le fort St Nicolas, dont l'ocre se pare d'une chaude nuance au soleil de fin d'après-midi. Nous n'aurons pas le temps de nous y rendre, mais il est de notorité publique que ce fort, construit sous Louis XIV, n'était pas un cadeau fait à la ville. En effet, au contraire du fort St Jean qui lui fait face de l'autre côté du port, le fort St Nicolas n'avait pas pour but de défendre Marseille ; en le regardant bien, on voit que les orifices corresondant aux canons sont orientés VERS la ville. Il semble que les marseillais aient acquis une réputation de peuple turbulent et le roi, en faisant construire ce fort, tint à rappeler qui détenait l'autorité.

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En contrebas de l'esplanade, se trouve une petite boutique qui ne paie pas de mine mais qui est pourtant connue de tout marseillais : Le Four des Navettes situé 136 rue Sainte. C'est la plus vieille boulangerie de Marseille, et c'est ici que fut créee ce petit gâteau qu'on appelle la navette et qui sent bon la fleur d'oranger. Les marseillais n'hésitent pas à faire la queue pour s'approvisionner ici, comme nous en sommes témoins et c'est la foire d'empoigne au moment de la chandeleur, puisque la navette remplace ici les crêpes. Pour ce qui est de la forme du gâteau (une barque) ce ne sont pas les explications qui manquent, mais personne n'a la même !

Nous repartons en direction du vieux-port en déambulant le long du quai rive-neuve. Je me laisse tenter par un magasin plein de charme à l'enseigne de La Licorne, qui vend du savon de marseille sous toutes ses formes et qui embaume la rue. J'y fais quelques achats-cadeaux pour nos proches.

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Il est temps de regagner l'hôtel, mes jambes ont doublé de volume, et un peu de repos avant le dîner des congressistes nous paraît une bonne option.

J'ai hâte d'être au lendemain car pendant que Patrick participera à une journée entière de réunion, je vais intégrer un groupe qui va visiter la cité et ce que nous venons de voir me paraît de bon augure.

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