Mardi 1er août 2017 - AUGSBURG - Campingplatz Lech Camping

Lech Camping

Seeweg 6

86444 Affing-Mühlhausen bei Augsburg

C’est parti, nous laissons le joli château de Weikersheim pour rejoindre Augsburg, une ville importante pour avoir été située sur une route commerciale, et ce, depuis les Romains qui l’avaient créée (sous le nom de Claudia Augusta) et qui reliait Augsburg-Füssen-le Tyrol et l'Italie. Pour cette raison, elle a bénéficié de l’apport de techniques modernes à chaque époque, a été pourvoyeuse d’emplois dans ses usines notamment textiles, a attiré de généreux mécènes et a drainé une population cosmopolite.

Notre camping, le Lech Camping, est plutôt agréable bien que chargé. Nous bénéficions de pas mal de verdure, nous avons un emplacement de taille raisonnable, et nous aurons la chance d’avoir des « voisins » assez calmes. Encore une fois, les français que nous sommes font figure d’aliens !

Ici, nous rencontrons de très nombreux néerlandais, et des allemands bien sûr. Une ligne de bus reliant le camping a Augsburg passe plusieurs fois dans la journée, et l’arrêt tant pour l’aller que le retour, se situe tout près de l’entrée. De plus, il suffit de traverser la route pour avoir accès à une supérette très complète.

Aparté :

Comme dans tous les campings où nous sommes passés, entretien sans faille notamment dans les sanitaires. C’est d’ailleurs assez drôle, mais tous les lieux accueillant du public sont dotés exactement des mêmes sortes de sanitaires, modernes et entièrement carrelés, bien pensés au final car très faciles à entretenir et résistants.

Par contre, il faut relativement s’organiser pour les douches car généralement un ou deux blocs de sanitaires doivent servir pour tout le camping (il faut imaginer 200 ou 300 places) et parfois, c’est un peu la bousculade.

L'accueil est fait en anglais, une carte de la ville d'Augsburg nous est remise ainsi que les horaires de bus.

Mercredi 2 août 2017 - AUGSBURG

Allez, aujourd’hui, on teste ! La compagnie de bus nous propose un pass à 13,20 euros pour 2 (familien ticket) qui permet d’utiliser tous les transports en commun de la ville pendant une journée (bus et tranway). Au camping, on nous a conseillé de descendre à l’arrêt Karlsträsse. Juste une petite rue toute proche à remonter et nous voilà en plein cœur de ville.

Tour Perlach

Comme d’habitude, nous avons envie de tout voir, d’aller partout, et il faut tout de même bien commencer par quelque chose. La Tour Perlach serait un bon début car elle se situe en plein centre-ville et du haut, on peut avoir une vue sur toute la ville. Mais il faut d’abord grimper l’escalier (70 mètres) et payer 2 euros à la caisse située tout en haut, pour avoir accès à la plate-forme, surmontée de cloches toujours en activité. Patrick s’en charge …

Eglise Saint Pierre

Pour ma part, je jette un coup d’œil à l’église St Pierre située au pied de la tour. C’est un édifice modeste, de confession protestante, à la décoration très simple. Pendant les quelques instants que j’y passe, j’y croise une population fervente, qui prend le temps d’aller prier et qui se renouvelle régulièrement, surtout pour invoquer la vierge Marie-qui défait-les-nœuds, Marie qui aide et donne espoir.

Rathaus (Hôtel de ville)

Face à la tour Perlach, une large esplanade pavée, la rathausplatz, donne accès à la mairie, un imposant bâtiment blanc de style renaissance construit en 1615. Mais ce qui est à voir, c’est la Salle Dorée (goldener saal), une salle somptueuse utilisée pour les réceptions et les festivités. Détruite en 1944, elle a été totalement remise en état en 1985 : portails d’entrée entièrement dorés et remarquablement ouvragés, tout comme le plafond à caissons. Les peintures murales s’inspirent de l’antiquité et mettent en avant les valeurs à respecter pour régner avec sagesse. Cette pièce richement ornée est immanquable si vous visitez Augsburg, même si son accès est payant. Comme souvent constaté, aucune information autrement qu’en allemand. Heureusement, la dame présente au contrôle des billets nous remet un fascicule en français que nous rendrons à notre départ.

Deux pièces lui sont attenantes et servent aux délibérations de conseils. Belles décorations également, surtout axées sur les boiseries. Chacune de ces pièces est équipée de ces fameux poëles en céramique ouvragés, pratiquement présents dans toutes les demeures anciennes d’Allemagne et d’Autriche.

Fuggerei

Augsburg était une ville d’artisanat, très active économiquement, et le resta puisque des usines textiles s’y installeront par la suite. De nombreux canaux traversaient la ville et permettaient aux artisans, dès 1500, d’utiliser l’eau à des fins industrielles.

La population comptait donc beaucoup d’ouvriers, et donc beaucoup de personnes modestes, voire de pauvres. L’une des plus riches familles d’Augsburg, la famille Fugger, s’est beaucoup impliquée dans la vie de la cité, notamment Jacob Fugger et ses frères. De 1516 à 1521, Jacob fit construire le premier lotissement social qui reste encore aujourd’hui le plus ancien lotissement social au monde. Il était constitué de 52 maisons comprenant au total 147 appartements. Les logements étaient attribués selon les critères suivants : Les candidats devaient être pauvres, intègres, citoyens d’Augsburg, et catholiques, devaient prier trois fois par jours pour le donateur. Leur loyer était quasiment symbolique, et leur permettait d’habiter une « ville dans la ville », puisqu’ils disposaient également d’une église et de points d’eau, d’une fontaine, et dépendaient d’un Conseil. Le lotissement était protégé de remparts. On peut visiter aujourd’hui un « logement-témoin » qui prouve que ces habitations étaient largement plus confortables que beaucoup d’appartements modestes de cette époque. Le grand-père de Mozart, maçon, y résida. Aujourd’hui, la Fuggerei demeure toujours un lotissement à vocation sociale. Le loyer annuel y est d’un euro.

La famille Fugger disposait d’une demeure en ville, et d’entrepôts datant de 1512. Deux cours intérieures, l’une de style andalou et l’autre de style italien, sont particulièrement jolies. Auparavant accessibles par le n° 36 Maximilian-Strasse, puisque la demeure se visitait, on ne peut maintenant qu’y jeter un coup d’œil bien réduit à travers une grille.

En effet, la visite est maintenant inscrite uniquement dans le programme d’une visite guidée de la ville. Frustration….

Jeudi 3 août 2017

Il a fait chaud ces derniers jours, et nous avons marché, piétiné, fait des allers et retours, bref, pour ma part j’en ai plein les jambes. Aujourd’hui, c’est repos, tenue du blog et avachissement sur chilienne.

Vendredi 4 août 2017 - AUGSBURG

Ce matin, nous sommes bien en forme.

Il fait beau mais frais alors hop ! direction la Basilique Ste Afra et St Ulrich, un édifice important d’Augsburg. On dit qu’une jeune chrétienne du nom d’Afra fut martyrisée vers 304 après J-C à une période de persécution des chrétiens menée par l’empereur Dioclétien. Sa tombe devint un lieu de pèlerinage et cette dévotion perdura de sorte qu’Augsburg devint le centre de christianisation de la région. Au fur et à mesure des siècles, au moins quatre édifices furent construit sur le lieu de sa tombe, pour aboutir au final à la basilique actuelle d’un style gothique flamboyant. La basilique abrita aussi les tombeaux des deux premiers évêques, saint Simpert et saint Ulrich. Les trois tombeaux sont visibles dans la crypte sous la basilique.

Si Saint Ulrich bénéficie d’un mausolée richement orné, le sarcophage très dépouillé de sainte Afra n’en est que plus émouvant.

Trois majestueux autels dorés au décor particulièrement chargé durent érigés vers 1604 : l’autel principal représente la crucifixion, et chacun des deux autres qui se tiennent de chaque côté sont consacrés l’un à sainte Afra, l’autre à saint Ulrich.

Une monumentale grille de fer forgé très ouvragé ainsi que différentes décorations baroques furent ajoutées en 1712.

J’ai la chance d’voir (pour une fois) trouvé des informations sur un petit dépliant en français, ce qui mérite d’être souligné…

Nous remontons la Maximilian-Strasse qui nous a menés à la basilique. Une des rues les plus importantes, les plus animées et les plus renommées de la ville, c’est bien la Maximilian-Strasse. Non seulement elle mène à pratiquement tous les monuments importants, mais elle est aussi ornée de plusieurs fontaines imposantes basées sur les personnages de la mythologie, et qui sont très courues pour les photos de mariage. Nous n’assisterons pas à moins de 4 mariages en quelques jours dans la Maximilian-strasse !

Palais Schaezler

Et justement, cette rue passe devant le Palais Schaezler.

C’était l’hôtel particulier d’un riche banquier. La façade est nettement baroque, mais la salle des banquets à l’intérieur est de style rococo, murs blancs, stucs dorés à profusion. A vrai dire, on croirait une débauche de bijoux sur du satin blanc !

Et on ne compte plus les miroirs, lesquels étaient très chers à l’époque. On accède aux étages d’exposition par un remarquable escalier, large et lumineux, à rampe de fer forgé. Toutes les pièces, disposées en enfilade, montrent de belles boiseries murales et des cheminées de marbre. Nous avons juste trouvé fort dommage qu’on n’ait pas tiré davantage parti de ces pièces, datant de fin 1700, qui témoignent du style de vie des riches bourgeois de cette époque ; en effet, on n’y trouve aucun meuble. Le palais abrite cependant une galerie de peintures dont des portraits, mais aussi beaucoup de tableaux d’art sacré. Dürer et Holbein y sont notamment exposés.

Le billet d’entrée donne également droit à visiter une exposition temporaire à l’étage supérieur. Il s’agit d’une exposition remarquable de peintures chinoises effectuées sur des miroirs. La plupart ont conservé des couleurs extrêmement lumineuses, et la finesse de tracé des personnages et des décors ne peuvent que soulever l’admiration. Le fait d’avoir peint sur miroir donne aux couleurs un aspect moiré et chatoyant. L’exposition dure jusqu’au 15 octobre 2017.

Eglise Ste Ana

Cathédrale

Samedi 5 août 2017 - AUGSBURG - Zoo

Mardi 1er août 2017 - AUGSBURG

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