Lundi 30 mai 2022 - SAN SEVERO
Lundi 30 mai 2022 - SAN SEVERO
San Severo est principalement connue pour l’élégance et le nombre de ses palazzi et de ses églises.
Mais encore faut-il pouvoir s’y garer. Rien n’est prévu pour notre Elliot, même en bordure de ville. Il existe des parkings non spécifiques mais ils sont souvent très fréquentés. Qu’à cela ne tienne, nous trouvons un parking qui conviendra le temps de notre visite mais la circulation tout autour (il est face au lycée, devant une école et à côté de la piscine municipale) est infernale. Et pour tout arranger, il est en plein soleil alors que la température est cuisante.
Faute d’avoir un plan de ville (c’est souvent le cas lorsqu’il n’y a pas de point information), nous nous dirigeons grâce à Google Maps. A tous ceux qui procèderaient comme nous, prévoyez une petite batterie auxiliaire juste au cas où la promenade s’avèrerait plus longue que prévu…
Nous voilà partis dans le dédale de ruelles calmes bordées de belles façades, et de balcons à l’évidence plus ouvragés que ceux des villages blancs et des quartiers populaires que nous avons traversés depuis le début de notre séjour.
Dans toute la région, chaque logement moderne ou ancien dispose d’un balcon. C’est incontournable. Il sert en fait de jardin à ceux qui n’en possèdent pas. On y sèche son linge, on y met des plantes (ou pas ; dans certaines villes aucun balcon n’est fleuri, dans d’autres c’est exactement l’inverse), on s’y repose, on y interpelle les voisins pour discuter….
En tout cas, San Severo tient sa réputation, car les palazzi qui se succèdent sont souvent en bon état et nous découvrons vite pourquoi : faute de repreneur à l’extinction de la famille propriétaire d’origine (ou suite à la mise en vente par celle-ci faute de moyens pour l’entretien), les palazzi sont rénovés et mis en vente « à la découpe » en plusieurs appartements. Par conséquent, contrairement aux palazzi du nord du pays ouverts au public, ici aucun ne se visite.
Ils conservent néanmoins leurs grands porches en arcade, leur cour intérieure et leurs encadrements de fenêtre baroques.
Nous nous apprêtons à visiter la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et diverses autres nombreuses églises, mais nous trouvons partout porte close. Souvent ouvertes le matin, elles sont fermées l’après-midi et la réouverture n’a lieu que vers 17h ou 17h30. Cette manière de fonctionner, nous en aurons confirmation dans d’autres villes.
Pourquoi visiter tant d’églises ? La pratique religieuse est très présente ici et il y a des offices plusieurs fois dans la journée, y compris si les fidèles sont moins d’une dizaine. Tout le savoir faire artistique et architectural se trouve dans ces édifices, toutes les influences s’y croisent. Peut-être que les riches familles ont décoré leurs palazzi en s’inspirant elles aussi de ce melting-pot culturel et artistique mais malheureusement, nous n’en saurons rien.
C’est donc un peu frustré que nous abandonnons San Severo pour Troia.