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21 juillet 2021

Mercredi 21 juillet 2021 - MEYSSAC

Mercredi 21 juillet 2021 - MEYSSAC

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Un autre petit village « rouge » comme Collonges n’est qu’à un peu plus de 5 kms de notre camping, nous remettons donc nos vélos à contribution. Ces vélos sont des auxiliaires bien utiles car tous ces jolis villages cultivent le charme de leurs rues escarpées, passages étroits et mini-escaliers, mais tous n’ont pas prévu de parkings adaptés.

Parfois, c’est déjà difficile avec une voiture, et je n’ose même pas imaginer de tenter l’aventure avec Elliot et ses 7 mètres…

Donc, départ pour Meyssac, ancienne place forte depuis le 12e siècle, en lien avec la vicomté de Turenne, une autre ville que nous avons l’intention de visiter aussi.

Comme pour d’autres sites précédemment visités, la balade offre de belles maisons « nobles » et le plaisir de cheminer dans des ruelles étroites et intimes. Nos vélos se reposent tranquillement à l’ombre sur une petite place derrière l’office du tourisme qui nous a aimablement remis un plan de la ville axé sur le patrimoine et qui est très bien fait.

 Un petit point sur les toits :

Ils sont souvent hauts et très pentus ; l’explication est que les greniers servaient souvent de lieu de stockage ou de séchage. De petites fenêtres de toit à aspect de quasi-meurtrières horizontales (qualifiées ici de « fuyantes ») servaient à l’aération. Pour ce qui est de la couverture, tout dépend de ce que les habitants pouvaient se procurer localement. Ainsi, certains villages arborent des toits d’ardoise, pour d’autres, ce sont les tuiles plates, ou encore des toits de lauze (pierres taillées et clivées dans l’épaisseur pour obtenir des sortes de tuiles en forme d’écaille de poisson, le plus souvent).

La rue principale a été une rue très commerçante jusqu’au début de la guerre de 1914-1918 et presque toutes les maisons arborent encore les traces des anciens ouvroirs, reconvertis en fenêtres.

Beaucoup de maisons visibles aujourd’hui datent des 16e et 17e siècles, et sont toujours habitées. Des modifications les ont cependant rendues plus attrayantes : les rez de chaussée d’origine comportaient très souvent des caves et/ou une boutique, les logements d’habitation se trouvant au 1er étage. Avec le temps, les fenêtres se sont agrandies, les rez de chaussée ont été réaménagés afin d’être habitables, l’emplacement des portes a parfois été déplacé pour plus de commodité. Un œil attentif peut néanmoins remarquer ces aménagements dans la forme des pierres des façades et dans la maçonnerie.

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En tour de village, on passe nécessairement devant la maison Faige, des 16e/17e siècles, avec son traditionnel escalier à vis dissimulé dans une tourelle pour accéder aux étages.

Cette maison appartient à la famille Faige depuis début 20e siècle, famille célèbre ici car l’un de ses membres fut maire de la ville et agit avec beaucoup d’énergie pour permettre aux habitants de bénéficier d’un réseau d’eau à domicile. Jusqu’ici, l’accès à l’eau se faisait par les allers-retours au puits le plus proche.

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La Corrèze est peut-être une région chaude en été, mais elle n’est pas pour autant sèche. Les cours d’eau, rivières, mares, sources et fontaines y sont très nombreux, et les villages disposent souvent de plusieurs puits.

Petite fantaisie architecturale qui flatta l’orgueil des propriétaires importants de la ville : la création de tourelles en encorbellement. Sur la tourelle principale qui cachait l’escalier à vis traditionnel, on « accrochait » une petite tourelle secondaire contenant elle aussi un escalier secondaire. Parfois, ces escaliers secondaires permettaient d’accéder à une chambre haute sous la toiture d’où on pouvait effectuer des actions de surveillance des alentours, bien utiles lors de périodes troublées.

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Meyssac ayant été fortifiée, elle possédait aussi des portes. Plusieurs villages que nous avons visités garde des traces de ces portes qui pouvaient être nombreuses, mais seulement dans le nom de leurs rues : rue de la porte X ou Y… mais ces portes ont disparu depuis longtemps et il n’en reste plus aucun signe.

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Les maisons à pans de bois : on en trouve plusieurs à Meyssac, dont certaines fort belles et bien entretenues. C’est un type de construction incontournable de l’époque médiévale. En général, la base de la maison était en pierres, et l’étage en encorbellement à pans de bois. Mais disposer d’une maison toute en pierres était non seulement un signe de richesse mais aussi un choix de longévité de la construction.

La construction en pans de bois était considérée comme une solution économique, mais elle s’avéra moins résistante (bien que les pans de bois fussent enduits) et surtout peu résistante aux incendies qui étaient un fléau dans les villes.

D’ailleurs, en 1557, le roi Henri II interdit les encorbellements car les incendies se propageaient facilement d’une maison à l’autre. A Paris, en 1600, le préfet des marchants édita une ordonnance semblable et elle fut renouvelée quelques années plus tard.

Petit à petit, la construction en pans de bois sera conservée dans les campagnes mais abandonnée en ville.

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Nous terminons notre visite par l’église, tout près de la halle. Au départ, c’était une église romane du 12e siècle. Puis fin 15e, elle fut reconstruite en style gothique tout en conservant une silhouette de forteresse. Son clocher, qui sert également de porche d’entrée, possède une sorte de machicoulis qui permettait aux défenseurs d’empêcher des assaillants-pillards d’entrer dans l’église.

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Ce ravissant petit bourg possède quelques restaurants de type brasserie, et de petits commerces, avec un centre ville très vivant.

Dans presque tous les villages on trouve des artisans locaux, soit dans le domaine des produits de bouche (incontournables car délicieux) ou dans la fabrication d’objets divers : cuir, poterie, tableaux, etc.

A titre tout à fait personnel, je suis un peu déçue par les poteries que j’ai pu voir jusqu’ici. Peut-être que ces artisans ont effectué leur formation de la même façon et dans le même centre, ou peut-être est-ce une affaire de style, mais les dessins grossiers et les couleurs criardes me laissent perplexes. Tout se ressemble… J’ai pu quand même rencontrer une jeune femme qui crée de très jolis objets, aux couleurs de crème, de bleu et de vert fondus qui offrent un joli contraste avec les murs d’ocre  rustiques des maisons.

Sarha Tranchand
Céramique utilitaire et décorative
3 place de la Halle
19500 Meyssac
06.20.24.69.54.
www.sarhatranchand.fr

 

Il commence à faire bien chaud et nous retrouvons nos vélos pour un trajet de retour toujours agréable sur nos petites routes rurales.

 

 

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