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9 août 2015

Jeudi 6 août 2015 - VENISE

Jeudi 6 août 2015 - VENISE - Camping Village VENEZIA

Après Saint-Marin, nous avons pris la route qui longe toute la côte Adiatique de Rimini à Venise, la S209. Beaucoup de poids lourds mais les derniers trente kilomètres au milieu de la lagune ont été magnifiques malgré un temps de parcours plus long. Le long de la lagune s'égrènent divers campings.... et de nombreuses prostituées le long de la route :(

Nous allons au camping Venezia (Via Orlanda 8/c 30170 Mestre, Venezia) que nous avons préféré au camping Rialto, les deux sont à Mestre en bordure de Venise. Dans le bus nous aurons l'occasion de croiser d'autres français qui ont fait le choix inverse et qui en sont très contents. Les deux possibilités sont donc intéressantes, chacune ayant avantages et inconvénients : le camping Rialto n'a pas de piscine mais celle du camping Venezia est petite et payante.  Les deux campings sont sur la même ligne de bus.

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Vendredi et samedi ce sera visite de Venise.

 

Vendredi 7 août 2015 - VENISE

Vendredi matin nous prenons le bus, les lignes 5 et 19 sont à 100 m. du camping, pour rejoindre la Piazzale Roma où nous prenons le vaporetto pour la Place Saint Marc pour commencer nos visites. Pour tous les déplacements que nous avons prévu nous prenons des abonnements touristiques 48h. qui sont les plus avantageux.

Le vaporetto étant un moyen de déplacement lent, cela nous laisse le temps de découvrir tranquillement Venise.

Avec deux jours à consacrer à Venise, nous avons opté pour un parti-pris de nous consacrer uniquement au Palais de Doges et aux îles de Murano, Burano et Torcello.

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DSCF5391Découvrir le Grand Canal en vaporetto est un "must". Le rythme assez lent et les arrêts fréquents permettent d'admirer les magnifiques façades des palais, leurs particularités architecturales. Nous avions visité Venise il y a presque 30 ans, et les palais souffraient beaucoup : certains étaient plus ou moins à l'abandon ou, tout du moins, non entretenus. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas : peintures refaites, façades réparées... mais désormais, ces palais appartiennent à des fondations, a des sociétés étrangères, ou encore sont la propriété d'ambassades notamment du moyen-orient. Il faut reconnaître que peu d'italiens ont les moyens de maintenir en état ces demeures grandioses.

De plus, avec un tourisme qui explose, la circulation sur le grand canal est devenue digne des plus grands centres-villes du monde : s'y croisent toutes sortes de bâteaux de divers gabarit, des gondoles bien sûr mais aussi des embarcations privées. L'eau remue beaucoup, dégradant les façades et les pilotis. Cette cité unique au monde est véritablement un trésor en sursis.

Le vaporetto fonctionne comme notre métro. Nous flânons un peu en ville, il fait très beau.... et nous nous apercevons que notre visite du palais des doges va commencer ! Pas le temps de reprendre le vaporetto, nous coupons à travers sentes et ruelles. Il y a de jolies petites boutiques aux façades de pierre et de bois, pleines de charme. Nous n'avons plus trop le temps de nous arrêter mais, de toutes façons, la foule de touristes asiatiques nous en empêche en nous "portant" littéralement vers l'avant. Je réalise que pour m'arrêter, à moins de me cramponner aux volets des fenêtres, c'est peine perdue !

 

Le Palais des Doges

Nous avons programmé un certain nombre de nos visites depuis la France, ce qui exige de l'organisation une fois sur place. Nous avons notamment choisi, en plus de la visite habituelle du palais, de visiter aussi des bâtiments appelés "itinéraires secrets" afin de découvrir les méandres de l'administration vénitienne. La viste de ces fameux itinéraires ne se fait qu'en très petits groupes uniquement sur réservation, pas plus de 6 fois par jour dont 2 fois en français.

Le palais des doges était le centre politique et judiciaire de la ville. Il contient diverses salles somptueusement décorées qui accueillaient des assemblées chargées de discuter commerce, justice, politique, etc. L'architecture y est majestueuse. La république de Venise devenant de plus en plus puissante, les doges ont dû faire l'acquisition d'autres bâtiments, qui seront reliés au Palais d'origine par le fameux "pont des soupirs".

20150807_115310Vue extérieure.

DSCF5288Escalier dit "l'escalier d'or" qui resplandit de mille feux mène aux appartement du doge de venise.

20150807_133936La salle du grand conseil (52m x 23m) contient des tableaux de grande taille racontent l'histoire de la cité. La pièce est grandiose.

Toutes les autres salles (salle du collège, salle du sénat, salle du conseil des dix...) sont elles aussi toutes ornées de tableaux de maîtres : Le Tintoret, Bellini, Véronèse...

 

Les itinéraires secrets du Palais des Doges : bureaux de l'administration de la province, cachot de Casanova ...

En dehors des salles très ornées destinées à accueillir les différentes assemblées régissant la vie de la cité, de nombreux bureaux bien plus discrets accueillent de façon bien plus discrète tous les membres de l'administration qui oeuvrent quotidiennement : clercs, gardiens, archivistes, censeurs... Par ces bureaux transiteront les prisonniers présentés aux juges, puis aux personnes chargées de les incarcérer.

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DSCF5281Les cachots peuvent être visités : ceux situés sous les toits de zinc sont de véritables fours en été et des glacières en hiver. Quant aux cachots situés sous le niveau de l'eau, ils sont insalubres en raison de l'humidité. Leur aménagement est des plus spartiates : deux bornes en pierre soutenant une planche font office de lit dans une pièce totalement nue. Un judas à barreaux et une lourde porte de bois barrée de deux verrous laissent peu d'espoir d'escapade ! Sauf pour Casanova, mais ceci est une autre histoire....

 Déjà 14h ! pas le temps de partir à la découverte d'un endroit pour manger, nous tentons le petit snack du palais des doges. Situé au rez de chaussée, dans ce qui devait être un hall-entrée d'embarcadère, nous déjeunons d'un sandwich en regardant l'eau danser sur les marches.

Nous nous rendons à la Galerie de l'Académie où nous avons rendez-vous à 16h30 : ce bâtiment situé sur l'une des rives du grand canal présente un panorama complet de toute la peinture vénitienne du 14e au 18e siècle. Fans du Tintoret, Veneziano, Bellini, le Tintoret, ne manquez pas cette galerie qui était autrefois réservée aux élèves des beaux-arts.

 

La Galerie de l'académie

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Journée bien remplie, il est temps d'aller se reposer un peu, même si les voraces moustiques vont nous obliger à nous enduire de nouveau de crème à la délicieuse odeur de citronelle.

 

Samedi 8 août 2015 - VENISE

Murano

Il y aurait tant de choses à voir à Venise que même une semaine n'y suffirait pas. Mais nous voulions voir quel patrimoine les îles de la lagune pouvaient nous offrir. Plusieurs lignes de vaporetto font le trajet des îles, depuis l'ouest et le nord de la ville.

Nous passons d'abord devant l'île San Michele. C'est l'île-cimetière de Venise. Toute l'île est ceinte d'une muraille grise et rose. Des personnes s'y rendent grâce au vaporetto, des fleurs dans les mains. D'autres remontent. On semble s'y rendre comme on s'en va visiter un ami. A Venise, rien n'est comme ailleurs.

Notre première étape se présente : on ne présente plus Murano, l'île des verriers. Il faut quand même reconnaître que beaucoup de fabriques sont fermées et à l'abandon. Une seule fabrique, qui possède aussi un musée, montre encore sur video le savoir-faire des maîtres-verriers, un savoir-faire qui laisse pantois et émerveillé. Ensuite, se succèdent plusieurs salles présentant des oeuvres parfois des anciennes, d'autres plutôt kitch, à thème, correpondant à des commandes privées, etc. Très beau panorama artistique, en tout cas. Rien n'est en vente directe. Pour cela, il faut entrer dans une des innombrables petites boutiques ouvertes le long des petits canaux qui desservent l'île. Les prix sont ... hors de prix, principalement si l'on veut ramener autre chose qu'un petit animal de verre de 3cm x 5cm ! Donc nous ne nous laisserons aller à aucun coup de coeur ici. Nous espérions également voir travailler les ouvriers dans les ateliers, ainsi qu'on en avait entendu parler, mais cela ne se fait plus...

DSCF5418Canal principal de Murano : leur grande avenue, quoi !

DSCF5415Assortiment de grenouilles de toutes tailles en verre de Murano.

DSCF5427De belles salles offfrent à nos regards des lustres de cristal monumentaux ainsi que des vitrines emplies de chef-d'oeuvres des maîtres-verriers.

 

Burano

Deuxième étape : Burano, l'île des dentellières. Là, j'avoue, je rêve de rencontrer une de ses femmes aux doigts de fée, ou tout au moins admirer des pièces ou chaque dentellière montrerait sa créativité. Comme à Murano, l'ïle est traversée par un canal principal et plein de petits canaux secondaires desservent l'île comme le font habituellement les rues. Les façades sont peintes de couleurs vives. Burano, comme Murano, possède aussi une activité de pêche importante, qui fait le bonheur des restaurateurs et donc des touristes... du moins, ceux qui sont prêts à casser leur tirelire.

De petits stands comme ceux des marchés de plein air sont ouverts ça et là, présentant châles, nappes, serviettes de table, napperons, pièces de linge brodé pour mariage et baptème, etc. Très jolis pour la plupart, très chers (mais bon, ça peut se comprendre vu le travail effectué), tous pareils quel que soit le stand. Au milieu de tout cela, se mêle quelques pièces qui n'ont rien d'artisanal, que j'espère au moins fabriquées en italie et non en chine.... Certaines boutiques proposent de très belles pièces dont une nappe et des serviettes pour une table de grande dimension, ce qui me conviendrait parfaitement. Le prix est de 600 euros, ce qui me convient moins bien, même si je juge à sa juste valeur la qualité du travail. Mais là, mon banquier va frôler la crise cardiaque. Donc pas de nappe pour cette fois-ci. En discutant avec la propriétaire de la boutique, je finis par comprendre que personne ici ne réalise que l'âge d'or du touriste plein aux as est passé. D'ailleurs, les touristes regardent, regardent... mais n'achètent pas.

Nous allons avoir un autre exemple du décalage entre la réalité du touriste d'aujourd'hui, et l'idée qu'on s'en fait encore dans certains sites. Partis depuis le matin, nous avons bien faim et cherchons un petit resto. tous les restaurants sont pimpants et attendent les clients... qui ne rentrent pas, malgré la publicité que font devant chaque établissement les personnels des restaurants. L'entente sur les prix est flagrante : même plats, même prix partout. Et prix prohibitifs. Beaucoup de gens se contentent de sandwichs mangés à l'ombre des arbres de la place.

Nous dénichons un petit établissement sans prétention répondant au nom original de Café des Sports San Martino sinistro 286

ou nous allons pouvoir nous régaler  d'une petite friture notamment, délicieuse pour un prix tout à fait raisonnable.

DSCF5458Canal principal de la ville. Beaucoup de charme avec ses petits ponts et ses couleurs vives.

DSCF5460Eglise de Burano San Martino, jolie par sa simplicité et surtout son extrème luminosité.

 

Torcello

Dernière étape de notre périple îlien, Torcello est un peu particulière. Cette île est le site primitif où s'étaient installée la future population vénitienne, qui finit par quitter le site suite à plusieurs épidémies de fièvre mortelle dues à l'ensablement de la lagune qui créa des zones marécageuses. Les habitants s'installèrent alors sur le site de l'actuelle Venise et Torcello fut abandonnée. L'île est verdoyante, petites maisons de pierre, et un petit pont célèbre dit "pont du diable". L'ile est aujourd'hui quasiment déserte car elle ne possède pas l'artisanat de ses deux autres soeurs. Les habitants, peu nombreux, donnent plutôt l'impression de résidants temporaires.

Cette ïle possédait un évêché et fut un site important du 7e au 14e siècle. La cathédrale Santa Maria Assunta est une vraie curiosité : de style vénéto-byzantin, elle possède des éléments de décoration aussi bien grecs que byzantins, qu'on peut dater d'une période allant du 9e au 13e siècle. Mais ce qui est absolument unique dans cette cathédrale, c'est une fresque monumentale qui recouvre tout un mur du sol au plafond, en forme d'arbre mystique, qui est à ma connaissance une des seules oeuvres d'art sacré où est représenté l'antechrist. Les scènes sont d'un graphisme fin, dans le style byzantin, et s'étagent sur 6 niveaux. Datation 11e/12e siècle.

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Le "pont du diable", pont construit sans parapet.

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Embarcadère.

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Vue extérieure de la cathédrale Santa Maria Assunta. Cette construction ferait le bonheur des archéologues, car l'extérieure de la construction montre que le bâtiment actuel a une forme différente de la construction d'origine qui devait être encore plus grande, et que la nef devait être plus longue avec de petites chapelles intérieures, et un sous sol. Mais il est m'est bien difficile, en l'absence de connaissances archéologiques, d'en tirer des conclusions et des certitudes.

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